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Trois braqueurs appréhendés à Douala
(06/04/2004)
Ils ont été appréhendés par les éléments de la Police, judiciaire après avoir assassiné le vigile d’une pharmacie au quartier Bepanda à Douala.
Par Josy Mauger

Si le partage du butin entre deux malfrats n’avait pas tourné à la querelle, on n’aurait peut-être pas mis la main sur les meurtriers de Moussa. Ce vigile de 35 ans avait été assassiné dans la nuit du 12 au 13 mars derniers à la pharmacie Ambiance à Bépanda, son lieu de travail. Deux jours après l’assassinat du gardien, l’un des meurtriers, Guy Symphorien Njounou, est interpellé au quartier Bepanda, alors qu’il est en pleins pourparlers avec un receleur. La discussion qui devient de plus en plus houleuse met la puce à l’oreille d’un agent de police qui passe par là et qui est par ailleurs l’oncle du braqueur. Sans se douter qu’ils sont suivis de très près, les deux hors-la-loi en viennent aux mains. C’est alors que le policier les conduit à la Police judiciaire à Bonanjo pour plus d’informations.

Acculé, Guy Symphorien passe aux aveux et dénonce ses trois acolytes qui ont également participé à l’assassinat de Moussa. Le braqueur révélé les lieux qu’ils fréquentaient. Dans la nuit du 28 mars dernier, deux autres sont pris. Il s’agit de Tchakounté Kouakam, alias " Jobajo le tueur ", 38 ans, Serge Ngango, alias " Mbang Massa", 26 ans. Pendant que le quatrième court toujours, les trois avouent les faits. Tous repris de justice, ils ont fait connaissance à la prison de New-Bell. La veille du braquage, ils disent s’être retrouvés dans un bar pour préparer " l’opération ". Et quand ils arrivent sur les lieux à 1 heure du matin, c’est bien Tchakounté Kouakam, alias " Jobajo le tueur " qui abat froidement le vigile a l’aide d’un fusil de fabrication artisanale. Bien après, les quatre braqueurs s’emploient à fracturer la porte de la pharmacie avec des pinces et autres arrache-clous. Après la fouille qui s’ensuit à l’intérieur de la pharmacie, ils emportent un stock important de médicaments et de l’argent liquide d’un montant de 60.000 FCFA.


Le lendemain du forfait, le quatuor se partage le butin. Une partie est écoulée à Yaoundé chez les détaillants de médicaments de la rue. Une autre dans les villes de Bafoussam et Douala où les braqueurs ont des " antennes ". Les tueurs citent un certain Tala comme receleur. Arrêté, celui-ci avoue à la police avoir acheté une partie des médicaments à 300.000 francs CFA. Beaucoup d’autres effets ont été saisis entre les mains des braqueurs : des baffles, des amplificateurs, des DVD, des postes téléviseurs, des motos, des fusils de fabrication artisanale… Ces malfrats qui se trouvent à la Police judiciaire à Bonanjo sont en instance de déferrement.






Source : Cameroon Tribune


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